Au programme de cette semaine : le second album sortie avant l’heure de J Hus, l’hommage du multi-instrumentiste américain Jeff Parker à sa mère, le nouvel album du supergroupe pan africain et intégralement féminin les Amazones d’Afrique et bien d’autres sorties encore…
Credit photo : Crowns and Owls
Big Conspiracy
J Hus
J Hus vient de livrer plus tôt que prévu la suite de Common Sense, son album de 2017 nommé aux Brit Awards et au Mercury Prize, suite aux leaks de plusieurs morceaux de ce nouvel opus en début de semaine. Big Conspiracy sonne le retour en grande forme du rappeur de Stratford sur ces treize nouveaux titres dopés aux rythmes afrobeats, dancehall et bien évidemment grime. On y compte les renforts de l’inévitable Burna Boy et de la talentueuse jamaïcaine Koffee, en attendant le rajout d’un titre en collaboration avec la chanteuse de R&B Ella Mai, non retenu dans la tracklist actuelle pour cause de sample non clearé.
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Suite for Max Brown
Jeff Parker
Jeff Parker, le guitariste de Tortoise rend hommage à sa mère sur son septième album en tant que leader, tout en conservant son esprit libre lui venant du jazz et de ses improvisations. Celui qui s’est illustré par le passé comme sideman prolifique aux côtés de Joshua Redman, Brian Blade, Joey DeFrancesco, Meshell Ndegeocello ou Makaya McCraven, livre là un album hautement intime. Jeff Parker a enregistré lui-même la majeure partie de l’album en Californie, avec comme base des samples et des beats où viennent s’ajouter par la suite chaque musicien invité pour improviser sur ses mélodies.
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Maloya à l’Opéra
Ti’Kaniki
Décidés à créer leur propre répertoire, Maloya à l’Opéra est un premier EP intégralement enregistré en live au sein de l’Opéra Underground de Lyon. Ti’Kaniki désacralise ce lieu symbolique en y amenant une autre musique sacrée, le maloya, pour la première fois joué dans un opéra. Unis par leur passion commune pour le maloya, le collectif rassemble des musiciens réunionnais et métropolitains aux origines diverses. Ti’Kaniki développe un maloya cosmopolite, novateur mais solidement ancré à ses racines.
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Breaking Barriers Vol.1
Les créateurs autoproclamés du french urban bantu groove ont roulé leur bosse depuis 2017, en présentant au public l’étendue de leurs influences et de leur personnalité sur la base de leur première sortie, Pour L’amour Du Groove en 2017. Sur ce premier volume de Breaking Barriers les deux acolytes dévoilent un rap mélodique et addictif sur « Break », inspiré des années UK garage avec un esprit définitivement ancré en 2020. Dans la foulée, le titre « Choup Choup » pose un pied dans le bon vieux rap français, un autre dans le grime anglais, alors que le reste de l’EP fait redescendre la tension avec la balade introspective de « Finding my own » et une version one-shot acoustique de « Eeyowa », titre phare de leurs débuts. Il n’y à pas doute PLDG brise bien les barrières sur cet EP.
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Lyrics To Go Vol.1
Kota The Friend
Moins d’un an après le sortie de son dernier projet, le touchant FOTO, le rappeur, producteur, photographe et avant tout artiste très inspiré originaire de Brooklyn revient avec un petit album de dix titres. Produit intégralement par ses soins, Lyrics To Go To Vol. 1 met un peu plus en lumière ses textes de flux de conscience couplés à des instrus détendus, donnant juste suffisamment d’impulsion pour que Kota aborde des thèmes tels que la dépression et son regard sur le monde qui l’entoure lors de ses tournées. Une nouvelle oeuvre très courte (aucun morceau n’excède les 2 minutes) totalement en adéquation avec son auteur, délicate et introspective.
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Amazones Power
Les Amazones d’Afrique
Les Amazones d’Afrique sont de retour avec Amazones Power, la suite de leur acclamé premier album sorti en 2017, Republique Amazone. le premier supergroupe pan africain revient avec quelques nouveaux visages mais le message reste bel et bien le même : les violences contrent les femmes doivent cesser. Avec élégance, le collectif brasse les générations et les énergies et perpétue la tradition mandingue en lui insufflant l’électricité des mégalopoles africaines comme sur leur single rap aux contours électro prononcés « Smile ».
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Huncholini The 1st
M Huncho
Remarqué par la presse anglo-saxonne grâce à sa remarquable mixtape Utopia (2019), le rappeur britannique M Huncho ou « Huncholini » pour les intimes, se fait plus discret sur la scène drill depuis ses débuts en 2017. Ce personnage atypique qui a comme signe distinctif de toujours apparaître couvert d’une cagoule ou d’un masque, nourris ses influences chez les rappeurs tels que Future, Yung Lean ou bien encore Gunna avec son style qu’il qualifie de « Trap-wave ».